lundi 4 juillet 2011

Trail L'incontournable 2011, récit

Et voilà, j'ai donc bouclé mon premier trail de montagne avec l'incontournable. Et pour une première, ce fut une sacré première !

Ce trail fut dur, très dur. La difficulté de la deuxième montée a été reconnue par tous, débutant ou traileur confirmé.

C'était magnifique mais loin, c'était loin mais magnifique. Le trail ? J'adore ;)

Découvrons ensemble cette course.

Avant course


La semaine de relâchement

ou comment avoir des fourmis dans les jambes pendant toute la semaine

Lundi : repos
Mardi : repos
Mercredi : 10,81km, 59:43 allure 1, évidement une séance cool
Jeudi :  6,76Km, 34:51, +215m -215m une séance "AS trail" courte histoire de ce "défouler" un peu
Vendredi : repos

Le weekend de la course

Nous avions prévu de passer un long weekend à Pralognan à l’occasion de ce trail. Nous avons donc loué un appartement dans la rue principale de Pralo pour ces 3jours, j’avoue que c’était plus qu’agréable (et pratique !) de voir la ligne de départ du balcon ^^.

Le départ, au fond, vu de notre appartement de location
Nous sommes donc arrivé avec armes et bagages le samedi. Nous prenons possession de l’appartement et direction la remise des dossards : même si les indications sur le site de la course n’étaient pas très claires, une fois sur place, impossible de louper l’énorme arche « North Face ». Le dossard est très vite récupéré, on voit que l’organisation est vraiment rodée et efficace.

Je vais revenir une fois sur l’organisation malgré tout avec un léger bémol : oui l’organisation est très pro, très rodée… pour le TGV ! Pour mémoire, ce weekend , 3 courses étaient organisées : Le Tour des glaciers de la Vanoise, un magnifique trail long de 72KM (3800m D+), la course historique, phare. L’incontournable, première édition, le trail moyen que j’ai donc couru (à l’origine 30KM et 2200M D+, je dis bien à l’origine… :p) et enfin le tour du petit Mont Blanc (2e édition).
J’ai donc eu un peu le sentiment que l’incontournable était un peu traité comme une course une course de "second ordre". Sans rentrer dans une énumération fastidieuse, je dirais simplement que c’est bien de vouloir offrir au traileurs de la diversité, c’est évidement malin de ré-utiliser les bénévoles et les ravito de la course phare (le tgv), mais après il faut quand même assurer spécifiquement les courses qu’on a rajouté. A minima, un ravito de plus (simplement de l’eau si les contraintes sont fortes) après le sommet du petit Mont Blanc aurait surement été apprécié par beaucoup.

Ceci étant dit, revenons au fil chronologique, dossard en poche, retour à l’appartement.

Comme d’habitude, je prépare toutes mes affaires à l’avance, tranquillement, sans stress pour ne rien devoir chercher le lendemain matin. Coté matos je choisi l'option "beau temps" décrite ici dans le billet sur mon équipement trail.

Et après un repas rapide, dodo.
Enfin tentative de dodo.
Bizarrement, je ressent une certaine excitation, curieux hein ? C’est mon premier trail de montagne, le parcours s'annonce viril, j’ai super envie de courir, je suis super enthousiasme, je suis emballé par le décor plus que magnifique (au risque de passer pour un chauvin, je trouve le manif de la Vanoise comme l’un des plus beau des alpes), le temps annoncé est idéal, j’ai envie d’y êêêêêêêtreeuuuuu ! Donc avec tout çà, je me demande bien pourquoi le sommeil a du mal à venir…

Bref j’arriverais à dormir environ 6H. Je serais debout très tôt ce qui me permettrait d’ailleurs de voir les coureurs du TGV partir de mon balcon, pratique cet appartement. C’est vraiment sympa ce départ et assez impressionnant de les voir tous défiler. Déjà que l’énoncé du parcours m’avait vraiment fait envie, refaire ce tour des glaciers de la Vanoise en situation de trail… çà me donne vraiment envie.

Mais revenons à nos moutons, pas la peine de rêver au col de Chavières, un morceau déjà potentiellement indigeste nous attends :

Petit Mont Blanc photographié Samedi Soir de l'appartement

Bien, l’heure du départ approche, lentement, c’est le moment de faire un retour sur ma « stratégie de course »

Gestion du parcours


Ce parcours fait donc un huit avec pour centre Pralognan. Il a manifestement été taillé pour nous user sur la première boucle pour nous achever sur la seconde (il va d’ailleurs bien atteindre son but, j’y reviendrais).

L’idée, d’ailleurs partagés pour tous ceux avec qui j’ai discuté, est donc de gérer la montée vers le col de la Vanoise, faire la descente raisonnablement pour en garder sous le pied pour la terrible montée vers le sommet du Petit Mont Blanc.

Évidement pour le respect des allures, pas question de travailler avec des allures aux kilomètres, ce qui n’a pas grand sens avec la dénivelée. N’ayant pas de montre qui me fournirait la vitesse ascensionnelle, j’ai décidé de « travailler » au cardio : mes entrainements m’ont montrés que je devrais pourvoir tenir la course à 160/165 pulse par minutes. A cette fréquence cardiaque j’ai bien vérifié que je grimpais à 70/75% de ma VMAa, c’est avec ce pourcentage que j’ai calé mes précisions d’horaire, sauf pour la montée du petit mont blanc où j’avais fait une prévision à 55/60% de ma VMAa, nous verrons plus loin que j’avais « légèrement » sous-estimé un facteur… déterminant :p
Voilà pour la théorie.

Gestion de l’alimentation

J’avais prévu des Gels et une barre Overstim’s, j’avais plus ou moins dans l’idée de suivre le protocole suivant : un gel toutes les 30/45mln et la barre au sommet du col de la Vanoise.

Allez, 7H, il est temps de ce mettre en marche vers le départ.


La course


Le départ

Sur place, j’échange quelques mots avec des coureurs. On parle du parcours, du temps, on ce demande tous à quelle sauce la deuxième boucle va nous manger.

C’est avant le départ que je croise (enfin) Badgone, une figure emblématique du forum Kikourou, la rencontre est très sympa.
Le briefing arrive (« attention ce trail va être très dur, la montée du petit mont blanc est TRÈS raide, il y a plus de kilomètres ») et nous met bien dans l'ambiance. On ce met tous en ordre de marche, enfin de course !

5… 4… 3… 2… 1… C’est parti !! Nous sommes lancés dans les rues de Pralognan !

Le départ de l'incontournable 2011 - Cherchez l'homme à la casquette dans la main :-)
Je pars le sourire aux lèvres, çà y est ! J’y suis ! Comme prévu je me place environ dans le premier tiers du peloton. D’ailleurs, je n’aurais aucune idée de mon classement tout au long du trail, quasiment après le départ, j’ai perdu toute notion de ce coté là, je me doutais bien que je devais être dans la première partie mais je n’avais aucune idée précise.

Enfin, on en est pas là, et je passe devant notre appartement et toute ma petite famille est là pour m’encourager pour ce départ « allez papa, allez papa !! » de quoi vous gonfler à bloc pour ce début de course, mon sourire s’élargit encore.

Première boucle – Pralognan – Col de la vanoise – Prolognan

Jusqu’ici çà roule

Le début de la course monte tranquillement dans le village puis on commence la montée par le « coté dur » du col de la Vanoise. Tout de suite, nous sommes sur un chemin étroit et agréable. Passé le premier kilomètre, sur les 2/3 kilomètres suivants, je suis en léger sur-régime, un peu entrainé dans un groupe qui monte un poil trop vite pour moi.

La montée du col de la Vanoise - Photographe Totoro sur Kikourou
Je reste « en bascule » avec eux pendant un certains temps, puis les laisse passer pour me caler à ma fréquence cardiaque cible : et là, du bonheur, je monte bien, en aisance. Il m’arrive même de reprendre mes habitudes de randonneur en regardant les fleurs et en cherchant du regard des chamois ou autres bouquetins. Bon je me fais violence à ce moment en me disant que ce n’est pas le but de l’histoire du jour, là c’est une compétition, l’idée est évidement d’en prendre plein les yeux mais surtout de regarder où je mets mes pieds !

Bref je négocie ces premiers 1000m de D+ correctement, sans être dans le rouge et en prenant beaucoup de plaisir. L’arrivée au col de la Vanoise est somptueuse et j’emmagasine rapidement ces images. En plus, je suis à 1mn prêt dans l’allure que j’avais calculée ! Content.

Photographe Totoro sur Kikourou
Je remplis mes bidons au ravito et je repars tout de suite, il est temps maintenant de commencer la descente. J’en profite pour manger ma barre au début puis j’accélère un peu. La première partie de cette descente n’est pas pentue, un chemin de 4x4, pas très agréable au demeurant (beaucoup de cailloux). Je la négocie bien, j’ai un bon tonus musculaire et le travail conduit sur ma foulée paye : il me semble être assez aérien et je n'ai pas l'impression de "talonner".

LE passage célèbre de la montée classique du Col de la Vanoise - Photographe Sébastien Majerowicz alias Totoro sur Kikourou
La deuxième partie est beaucoup plus fun sur un chemin assez souple, je me fais plaisir et double quelques concurrents. J’essaye d’être relâché, en évitant de trop me fatiguer. Je ne suis donc pas à fond, surtout qu’on voit bien dans la descente le petit Mont Blanc qui nous nargue en face de nous.

Votre serviteur après la première boucle, et oui je suis encore frais ;)
Pralognan est là, nous repassons par la rue principale, sous l’arche de départ et arrêt au stand. Je prends encore un coup de mon produit dopant préféré « allez papa allez papa !! » et je repars rapidement, trop rapidement !

Je fais ma première erreur de course à ce moment et je vais la payer TRÈS cher….
Je pense à remplir mon premier bidon mais pas le deuxième ! Du coup, je pars avec 600ml + 100ml environ, les 500ml manquants, compte tenu de l’absence de ravito, vont vraiment ce faire sentir.

Je ne m’en rend pas compte hélas tout de suite sinon j’aurais fait demi tour… Trop tard, à ce moment je croise les doigts et en me basant sur mes prévisions de temps je me dis que cela devrait passer… Nous allons voir que je n’aurais pas pu plus me tromper.

Deuxième boucle – Pralognan – Sommet du Petit Mont Blanc – Pralognan

Incontournable ou Abominable ?

Nous allons tout là haut - L'unique passage routier, juste après le ravitaillement de Pralognan - Photographe Totoro sur Kikourou
Nous avons donc une petite période de transition pendant 2 kilomètres environ que je négocie de manière la plus prudente possible. C'est d'ailleurs dans Pralognan que j'aurais mon seul doute sur le chemin à suivre. En sortie de ravitaillement je me suis retrouvé seul, et j'avoue que j'ai un peu hésité dans le village surtout au moment de traverser un... parking ! Bon, je l'ai signalé à une bénévole ensuite qui a dit qu'elle allait s'en occuper pour les suivants.

Après un court passage sur route, puis une petite montée sêche, nous enchainons par une période tranquille sur chemin assez roulant. Puis le chemin tourne à droite, on traverse une route et on ce retrouve dans le viril, le vrai, le dur, une putain (désolé) de montée comme il en existe peu, c’est raide, c’est raide, c’est long, c’est long.

çà monte... le sommet c'est dans 3.9km et 1031m de D+ à 25% de pente moyenne - Photographe Totoro sur Kikourou
Cela devient impossible de gérer ma FC, même en me trainant comme un escargot, je suis a 170+, c’est long, c’est raide, tout le monde en bave. Je fais le yoyo avec un concurrent pendant un moment et il explose, les quelques traileurs que je vois sont tous dans le rouge, on fait tous une sale tête, et cette montée qui n’en finit pas ! C’est toujours vraiment raide, çà tape, la FC est toujours haute et pire que tout l’eau commence à manquer, et je ne suis pas le seul dans ce cas, c’est long, on avance tous comme des limaces, on tire tous une sale tête et ce sommet qui n’arrive toujours pas ! C’est toujours super raide, on passe cette fois en plein soleil, sur une montagne complètement pelée, c’est peut être beau, mais je n’ai même plus la lucidité pour en profiter, je ne vois que la pente, raide, mes pieds, la poussière et les seules pensées que j’ai : ne pas s’arrêter, mettre un pied devant l’autre, c’est toujours aussi raide, tout simplement interminable, j’évite de trop lever la tête mais je suis bien conscient que le sommet n’est pas encore là. Il fait chaud, l'eau est épuisée, je commence à avoir un peu soif (signe de déshydratation...) Je m’accroche, on s’accroche, tout le monde monte au « mental ». Par déduction après l’arrivée, je me suis rendu compte que je devais être autour de la 15e place pendant cette montée. Vu les têtes qu’on tirait tous, je me suis demandé ce que cela devait être derrière.

Le sommet, c'est beau mais je n'ai même pas eu la lucidité de regarder :-/, cuit à point - Photographe Totoro sur Kikourou
Et enfin… le sommet !! bon dieu que ce fut dur, toutes mes prévisions ont explosées, j'avais prévu une montée de 3,5km et 1048m de D+ et un temps prévisionnel d'une heure environ, c'était complètement irréaliste compte tenu de mon niveau et de cette satanée pente. La montée mesurée sur mon gps indique 3,91KM, 1031m de D+ et un temps de 01:31:21 soit une demi heure de plus que prévu, je me suis vraiment loupé sur mon estimation bien trop optimiste. Je fais 677m de d+ par heure alors que pour la montée du col de la Vanoise, en gérant, j'étais à 860m D+/H.

Et le plus frustrant arrive, moi qui étais content de mes capacités de descente pour un débutant, testée en entrainement et confirmée par la première descente du col de la vanoise…

J’ai été dans l’impossibilité totale de « faire » cette descente, adieu ma foulée « aérienne », je n’avais plus aucun tonus musculaire, je me suis mis à « talonner comme un éléphant », impossible de me relâcher, c’était vraiment incroyable comme sensation et finalement très désagréable. Je me suis trainé donc, en trottinant, complètement cuit, probablement en état (léger ?) de désydratation, pendant toute la dernière partie de la course, je me suis fait doubler par au moins 5/6 concurrents… vraiment frustrant. Le Petit Mont Blanc aura eu raison de moi ; et aussi peut être ma bêtise du ravitaillement de Pralognan.

Petit Mont Blanc 1 – Moi 0

Le pire c’est que cette descente était roulante et que j’aurais vraiment pris beaucoup de plaisir à la faire en temps normal. Elle se termine (enfin) et nous reprenons le parcours de la fin du TGV et là des randonneurs en train de pique-niquer m’ont « sauvé » : je leur ai demandé de l’eau et de manière très sympatique, ils m’ont rempli un bidon, merci encore à eux, çà m’a permis de finir dans de relativement bonnes conditions !

Petit retour sur l'ambiance pendant la course : c'était terriblement sympa et motivant, quasiment 100% des randonneurs croisés étaient souriants, avec la pluspart du temps un mot d'encouragement, c'était vraiment agréable. Un groupe de randonneurs rencontrés juste après le sommet du Petit Mont Blanc, dans le début de la descente, faisait même une "standing ovation" à chaque coureur. Vu qu'on était assez espacé à ce moment, çà fait sacrément plaisir de recevoir ce genre de traitement individuellement ;) J'y allais de mon "merci" à chaque fois avec un sourire. Le contraste est assez saisissant lorsqu'on rentre dans Pralognan, là les seuls encouragements reçus viennent... de traileurs ou des accompagnateurs de traileurs, enfin... C'est la vie.
Je rajouterais également que les bénévoles ont tous été vraiment charmants ! Souriants, serviables, cela a été là aussi un plaisir à chaque rencontre. Merci à eux pour leur travail.

La fin de parcours était facile, roulante, et… je me suis trainé, trainé, trainé, seul, seul, seul, doublé par ce qui me semblait être 1 ou 2 avions vu mon allure d'escargot. Alors que ce genre de terrain m’est normalement favorable, je n’avais plus de jus. J’ai fini cahin caha ce trail qui aura eu raison de mes forces. Enfin Pralognan ce profile, ultime traversée, ultime encouragements « allez papa allez papa » qui font chaud au cœur et je franchis l’arrivée !!! Ouf.

21e, 5H12. Le premier aura couru la distance en 3H39 !! Le 20e en 5H07, le 22e en 5H13, le coureur "50%" finira le parcours en 6h14, le dernier classé bouclera ce "grand huit" qui m'aura bien mis la tête à l'envers en 9h46 (voir les résultats complet de l'incontournable 2011).

Pour finir avec les chiffres, on nous avait annoncé un trail de 30Km et 2300mD+, il fera en fait 32,5Km et 2410m de D+.

Sacré premier trail, magnifique, dur, et finalement extraordinairement insctructif et éclairant sur mon « avenir » de traileur.

Pour ceux qui souhaitent voir le parcours réel en entier, voici mon tracé GPS.



Les enseignements à chaud

L'alimentation

J'ai de plus en plus de mal avec les gels, j'ai réussit à en prendre 4 mais j'ai eu du mal à les avaler à chaque fois. Je crois que pour le trail, je vais les abandonner une bonne fois pour toute.

D'autant plus que j'ai bien supporté (et même avec une certaine gourmandise) ma barre au chocolat de chez Overstim's, je vais donc essayer plusieurs types de barres pour varier les gouts et être sur qu'elles me conviennent, en particulier les barres de chez Mulebar, apparemment excellentes si j'en crois les nombreux retours positifs que j'ai lu à leurs propos.

Coté hydratation que dire... à part que je suis un boulet ? En tout cas, le principe de bidon me convient à merveille et me permet de parfaitement contrôler ma prise de liquide. Avec l'habitude que j'ai prise depuis plusieurs mois et mes séances longues Marathon puis mes séances Trail, j'ai pris le coup pour prendre mon bidon (à l'arrière de mon sac) et le remettre sans perdre une seconde.

Le physique

Pas au niveau, il me manque clairement un renforcement musculaire "spécifique" trail, je m'en suis bien rendu compte dans la dernière descente et l'écroulement de mon tonus musculaire.

Maintenant je le devinais à l'avance, j'étais assez lucide pour savoir que 2 mois de préparation spécifique trail ne pouvait pas faire de moi un "vrai" traileur. Je savais que le boulot commence seulement, ce trail en a été la confirmation. Il me semble que ma préparation "course/trail" est correcte, il faut, comme prévu, que je renforce mon travail de PPG et mon renforcement musculaire sur les cuisses et les mollets. Dans ce cadre, ma transition minimaliste, c'est à dire le travail que je fourni sur ma foulée me semble tout à fait en adéquation.

De plus, toujours comme prévu, je vais tacher d'augmenter progressivement mon volume global.

C'est la deuxième course que je finis "à la limite". Évidement les causes de "mon moins bien" lors du marathon d'avril n'ont rien à voir avec ce trail, mais c'est clairement un indicateur de ma manière de courir : j'avoue que dès que je met un dossard c'est pour aller à la limite de mes possibilités, je ne fais pas beaucoup de course par an (par rapport à certains), donc à chaque course, je veux les faire "à bloc". Alors évidement, le risque est plus grand d'exploser...

Le trail

Sans équivoque, j'aime ! Je suis passé de la route au trail avec plaisir, mais je repasserais avec le même plaisir du trail à la route.

Bref, ces deux types de courses sont très différents, partants d'une même base (la fameuse vo2max), ils demandent un travail spécifique et une gestion de course très différente. Aimant la diversité, je vais donc avec plaisir, au gré de mes envies, passer de l'une à l'autre sans état d'âme et toujours avec gourmandise.

D'autant plus que ce résultat est vraiment encourageant,  être 21e (en étant vers la 15e place en haut du petit Mont Blanc) en débutant le trail, après à peine 2ans de course à pied (2e anniversaire en aout 2011), j'avoue que cela me motive pour mon futur statut de V1.

L'avenir 

Je conserve les mêmes objectifs que prévus cette année : Le trail du Bugey en septembre (50Km, 1300m D+) puis la fameuse Saintélyon en décembre.

Par contre, ce trail me fait complètement ré-évaluer mes objectifs pour l'année 2012. Je ne veux pas bruler d'étapes et arriver le plus "près" possible pour chaque course à laquelle je participerais. Donc pas d'ultra l'année prochaine pour moi, je reporte l'objectif de la CCC à 2013 (si j'ai de la chance au tirage). L'année 2012 sera destinée à apprendre, en particulier à débuter sur le long de montagne, et finalement quelle meilleure course pourrait être au programme de l'année prochaine que le fameux TGV, ses 72Km et ces 3800m de D+ ?

ps : si vous lisez ces lignes, bravo ! Vous avez mérité le titre de finisher d'un ultra-récit :-)


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20 commentaires:

Cedric a dit…

Je suis arrivé au bout de cet ultra récit, par respect pour ta plume. Bravo pour cette belle performance et ce premier trail de montagne! 
Je serai à Pralognan en août pour le Tour de la Grande Casse. Les paysages valent vraiment le déplacement!Cédriccrapahut.wordpress.com

Shuseth a dit…

Cool, je suis ultra-réciteur :)
Plus sérieusement, félicitations pour cette première expérience qui fut plus que concluante.
Question pratique: quelles étaient tes montures ??

runmygeek a dit…

Ouah pas mal le dénivelé, tu as pu en tirer de bons enseignements.

Girith a dit…

clairement, la première fois je réfléchirais à deux fois quand je verrais des % de pente de 25% ^^

Girith a dit…

merci ;)
j'ai hésité entre les inov-8 roclite 285 et les asics trabuco beaucoup plus lourde, compte tenu du niveau de mon travail sur ma foulée, j'ai finalement opté pour les trabuco, et vu ce qui c'est passé dans la 2e descente, j'ai du faire le bon choix, j'ai encore du boulot pour pouvoir utiliser des chaussures plus légères

Girith a dit…

merci ;) et c'est vrai, ce massif est définitivement magnifique

runmygeek a dit…

C'est l'expérience qui rentre ça ^^

Eponyme a dit…

Excellent résultat, pour ton premier ! Bravo !
Quand au récit, long certes, mais je te rassures, il se lit avec plaisir ! ;)

nfkb a dit…

Bravo ! Difficile de savoir a quel moment il faut commencer a marcher pour ne pas exploser dans une montée... J'ai,le sentiment qu'il faut bcp d'expérience pour se laisser guider par ses sensations (plus que sur route)
nfkb

PS c'est quand même super méga bien ce résultat après si peu d'expérience en CAP non ?

Girith a dit…

merci ;)
et ouf pour la longueur du récit, j'ai une certaine tendance à "libérer ma plume" et en plus je me rends compte que j'ai oubli de parler de deux trois trucs ^^

Girith a dit…

pour la course/marche c'est assez simple en fait, dès que la pente > 15% on marche ^^ à part les elites sinon courir dans + de 15% de pente il faut avoir une sacré vma
après même en marchant, il faut contrôler sa fc, j'ai toujours besoin d'un indicateur (soit l'allure soit la fc), courir aux sensations je dois reconnaître que j'en suis incapable

sinon "méga bien" je ne sais pas ^^ mais en tout cas le plaisir était là (bon ok pas forcément tout le temps dans la montée du petit mont blanc) et le résultat correct, que demander de plus ? ;)

Julien Djozikian a dit…

bravo ! la perf est vraiment bonne, surtout si on regarde le classement !
Avec ton terrain de jeu habituel et tes sorties à dénivelé, je ne pensais pas que tu dérouillerais comme ça en descente.
La montagne ne se laisse pas dompter si facilement ;)

Girith a dit…

exactement ^^ mais je vais la mater moi non mais !! :-)

Svip a dit…

Félicitation pour ce trail et pour ce récit très complet!
Les photos des paysages donnent très envie mais juste ... envie ;-)

Girith a dit…

merci ;)
et il ne faut jamais rester sur une envie inachevée :-)

trainingforboston a dit…

Tu as une belle gestion de course et mes félicitations pour cette belle performance. 

Girith a dit…

merci, pour la gestion de course, il faut déjà que j'arrive à penser à l'eau ;)

Girith a dit…

merci ;) et c'est vrai, ce massif est définitivement magnifique

ps : sympa ton blog http://crapahut.wordpress.com/ je le rajoute dans ma blogroll ;)

Jonathan Tabutin a dit…

Très belle performance. Je pratique le trail depuis moins d'un an (distance max parcourue 42km 2000D+) et je compte m'aligner sur la TGV et/ou la course des templiers en 2012. Mais comme tu le soulignes, il faut rester humble en trail et ne pas griller les étapes.

Girith a dit…

hello
le tgv et les templiers ? c'est exactement ce que j'ai prévu aussi pour 2012 :-)

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