mardi 6 décembre 2011

Saintélyon 2011, compte rendu

Ou les pérégrinations nocturnes d'un noob entre Saint Etienne et Lyon.

Pom pom pom....
Depuis maintenant plusieurs posts, vous pouvez suivre ma "saga saintélyon". En point d'orgue, voici le compte rendu de la course : dire que j'aurais aimé lui donner un autre ton, une autre teneur est un doux euphémisme. Mais voilà, j'ai mal gérée ma course, j'ai fait un ensemble d'erreurs qui a transformé cette course, que j'attendais tellement, en long (mais long !!) chemin de croix. Pour vous, cela surement instructif dans le mode "ce qu'il ne faut pas faire", pour moi aussi certainement... Si j'arrive 1. à analyser correctement mes erreurs et 2. à apprendre à les corriger...

C'est parti, retour au Samedi 03 décembre au matin, c'est l'avant course...

Samedi 03 Décembre - L'avant course


Cette journée a commencée tôt, beaucoup trop tôt, je me suis levé à 5H00 du mat'. C'est une sorte d'habitude que j'ai prise depuis quelque temps, pas volontairement mais disons qu'en me couchant relativement tôt j'ai la sensation de me réveiller reposé à cette heure indue... Et comme je n'arrive pas à me rendormir, je me lève. Sauf que là, levé à 5 heure avec une course prévue pour minuit le soir même, cela sonne comme une première bévue -- ding erreur -- (correction pour la prochaine fois : dormir plus)

Bref, la journée s'amorce et elle est nettement moins tranquille que prévue. Passons sur les causes, mais le résultat est que je ne vais pas arrêter de brasser jusqu'à 16H -- ding erreur -- (correction pour la prochaine fois : s'imposer une journée de calme). Bon comme préparation d'avant course, on voit déjà qu'il était possible de faire mieux.

J'ai malgré tout pris le temps de préparer mes affaires
J'ai prévu plusieurs scénarios en fonction du temps, je ne vais pas revenir en détail dessus.

Il est donc 16H et je part prendre mon train direction Lyon Perrache et... -- ding erreur -- (correction pour la prochaine fois : vérifier l'état de la ligne avant de partir et des grèves éventuelles), plus de train à Lyon Perrache pour Saint Etienne, je dois repartir "en catastrophe" direction Lyon Part Dieu et sauter dans un train bondé... Voyage dans un couloir...

J'arrive à Saint Etienne et je fais une rencontre fortuite bien sympatique, jerome avec lequel je discuterais toute la soirée (bravo à lui pour une première maitrisée et un temps canon de 7:12:33 !).

De la Gare, direction le parc des expositions pour la remise de dossard, nous arrivons pile pendant une ... panne informatique ! Allez l'informaticien que je suis ne peux pas résister à vous raconter le problème : l'organisation avait "monté" un petit réseau wifi pour les portables utilisés lors de l'inscription, jusqu'à là pourquoi pas. Le "marrant" arrive : leur accès wifi est une livebox (déjà coté réseau, ce n'est pas terrible) et le plus drôle : ils n'avaient pas mis de protection à ce réseau, du coup tout le monde pouvait s'y connecter... Ce qui évidement, selon l'organisation, a fait tomber le dit réseau ! Il faut que quelqu'un ce dévoue pour expliquer les bienfaits d'une clef wap... Bon désolé pour la digression, revenons à nos moutons.

Un peu d'attente donc, rien de rédhibitoire et nous voila avec le précieux dossard en poche. Petit passage rapide dans le hall où nous apercevons la légende vivante devant nos yeux ébahis : Kilian Jornet himself ! Bon ok je ne suis pas groupie mais quand même le voir en chair et en os, çà fait quelque chose :)

Nous allons ensuite dans le Hall B trouver un endroit "tranquille". Et la soirée ce passe, entrecoupée d'un repas perso, je n'avais pas prévu d'aller à la "pasta party" et je ne le regrette vraiment pas ! J'étais juste en face de la queue : c'était vraiment impressionnant...

Le Hall d'attente
Ces heures d'attentes sont vite passées et de manière agréable mais je n'ai pas vraiment réussit à me reposer -- ding erreur -- (correction pour la prochaine fois : prévoir un tapis et un bandeau pour tenter de dormir vraiment). Et plus la soirée passait, moins je rentrais dans ma course. C'est l'une des spécificités de la Saintélyon qu'il faut apprendre à gérer : comment réussir à la fois à ce reposer puis arriver à rentrer dans sa course à une heure généralement associée au sommeil ; peut être en prévoyant une ou deux sorties longues pendant la préparation justement à cette heure, genre le samedi soir pour m'habituer un peu à courir à cette heure ? J'en programmerais surement une ou deux, mais pas plus pour ne pas trop engendrer de fatigue supplémentaire.

Toujours est-il que je n'avais rien prévu de la sorte dans ma préparation (allez je fais retentir le -- ding erreur -- ^^), et j'avoue que je n'avais pas du tout la même concentration que d'habitude en me rendant sur le lieu de départ : Geoffroy Guichard.

Juste un mot à propos de ce choix : je ne peux pas comparer mais franchement j'ai trouvé çà curieux... Je n'ai pas trop compris la plus value d'aller marcher plus d'1.5km pour ce mettre sur la ligne de départ, à coté d'un stage fermé et pas éclairé... mouais.... La notion de "symbole" a des limites.

Avec tout çà, la course est sur le point de partir, après le départ des relais, c'est notre tour ! 5... 4... 3... 2... 1... c'est à nous !

La course

Petite photo du départ
Départ - Saint Christo - 16Km
Temps : 1:37:30 - Classement : 1049e / 4626



C'est évident en regardant ce tableau hein ? Pour mémoire, je partais avec l'idée de ne JAMAIS dépasser les 155 de FC moy, ha ha ha la bonne blague... -- ding erreur fatale --


Je ne sais pas comment le dire autrement : je suis un blaireau, un vrai un pur un dur.

Le nouveau visage de noob coureur
Incapable de me discipliner, je pars sur une fréquence moyenne de 161 sur ces 16 premiers kilomètres... Ce qui est une FC me permettant de tenir un effort entre 3H30 et 4H.... Cela me parait tellement... évitable à tête reposée que je me demande comment j'ai pu faire çà : je me souviens bien que je me disais que ma FC était trop haute... Mais je n'ai pas su freiner, je me suis laissé embarquer par le rythme de la course.

L'autre problème que j'ai eu m'est tombé dessus vraiment de manière inattendue, je ne sais pas vraiment à quoi c'est du mais d'un coup, je n'ai commencé à avoir que des pensées négatives : exactement l'inverse de ce qu'il faut faire dans ces cas là. C'est la première fois que cela m'arrive et je ne sais toujours pas précisément pourquoi... Et le pire là dedans c'est le panneau "arrivée 55km", cela n'a fait que renforcer mes pensées négatives : "pas y arriver, trop long, etc etc".

Que dire de la course en elle-même ? Le slogan de la sainté c'est "la nuit cela n'a rien à voir", effectivement c'est particulier mais pas seulement du à la nuit. Pour avoir pris l'habitude de courir la nuit, j'adore cette sensation d'isolement, de bulle personnelle de lumière autour d'un océan de ténèbres. A la saintélyon, rien à voir avec cette sensation : on est sur un ruban de lumière devant et derrière. L'ambiance est vraiment particulière : dès qu'on abandonne l'éclairage public, devant nous un incroyable patchwork de reflets des bandes luminescentes des tenues des coureurs. Puis, il suffit ensuite de tourner la tête pour voir ce balais de lucioles sur des centaines de mètres. Spectaculaire ! Je garderais longtemps ces images en tête.

Ce qui était spectaculaire également, c'était... la boue ! J'ai lu sur Kikourou que certains avançaient un peu vite dans l'après midi du samedi que le terrain était sec et le resterait, raté :-)
Les chemins en général et les descentes en particulier sur cette première partie de parcours étaient boueux boueux boueux... mais absolument pas glissants... Ha tiens, j'en vois qui réagisse au fond, de la boue non glissante, mais qu'est-ce qu'il dit ? Ca y est il a craqué ! He bien non, je remercie mes chaussures : les Saucony Peregrine ! Tout bonnement incroyable d'accroche, je n'ai JAMAIS glissé pendant tout le parcours, même mort, même complètement cramé, mes chaussures ne m'ont jamais trahies, parmi cet océan d'erreurs, elles ont été mon île "bon point".


Saint Christo - Moreau (environ 22/23km)
Temps : 2:24:58 - Classement : 1049e / 4592


Le doute, toujours le doute, je cours toujours avec mon état d'esprit négatif, je me pose 100x la question sur mes possibilités, ces pensées alliées à une FC toujours de plus en plus haute (164 de FC moyenne !! -- ding erreur fatale -- au carré)  rendent quasiment caricatural ce début de course dans le sens négatif...
Et pourtant, en situation, j'ai été incapable de voir ce qui apparait pourtant évident à froid : mon sur-régime.

Pendant cette période, il a fallu apprendre également à gérer une 3e spécificité de la saintélyon, après la nuit, la boue voici la "gestion des relais". Jusqu'à Sainte Catherine, il aura fallu que je double pas mal de relais : c'est assez particulier en fait, on ce retrouve derrière des coureurs qui ont une allure vraiment beaucoup plus lente et du coup ils se transforment un peu, bien malgré eux, en "chicane mobile". Je dois reconnaitre qu'avec la boue, j'ai du y laisser pas mal d'influx nerveux pour les doubler. Il me semble que de nombreuses solutions ont été testées (départ avant, après etc) mais faire partir les relais seulement 15mn avant... je ne sais pas si c'est la bonne ? Maintenant après Saint Genoux, c'est plutôt moi qui me suis transformé en chicane alors...

Moreau - Saint catherine - 30km (avant la montée)
Temps : 3:01:50 - Classement : 1029e / 4573

Dans cette partie, je me demande vraiment si je vais finir, je suis toujours dans une illusion qui me poursuit depuis le début : "la première partie du parcours est plus difficile, donc je pourrais récupérer après". C'est fou ce qu'on arrive à ce faire croire quand même... Alors que la solution me semble maintenant évidente lorsque j'écris ces lignes : tenir ma FC dans la plage prévue... chose que je fais sans effort aucun en entrainement et que j'ai été incapable de faire ici. L'addition sera lourde.

Saint catherine - Saint Genoux - 34Km
Temps : 04:17:46 - Classement : 1027e / 4384
Cette fois, je suis dans le dur... Et je ne suis pas encore à la mi-course. Ce n'est plus une marre, un étang, un lac, une mer mais un océan de doute qui m'assaille. Je me remémorre ce que j'avais dit à ma femme sur l'abandon : "si je suis blessé, la question ne ce pose pas, je m'arrête je ne suis pas là pour me détruire, si je suis fatigué, exténué, la question ne ce pose pas non plus, je continue"... A ce moment, lorsque l'écroulement arrive je me demande si je ne vais pas me parjurer...

Le plaisir de la course ? Autant être sincère, il n'y en a plus eu (jusqu'à un certain moment névralgique) à partir de ce moment : seul une chose comptait, tenir !

Saint Genoux - Soucieu - 45km
Temps : 05:24:29 - Classement : 1131e/ 4291

Vers le 40e kilomètre, les pensées négatives m'ont enfin abandonnées, elles ont laissé place simplement à une immense fatigue. Malgré tout, c'est pendant cette période que j'ai acquis une double certitude : "je vais finir c'est certain" couplée à "je vais en chier TRES fort jusqu'à Gerland".

Vous remarquez surement que ma FC baisse, j'étais complètement cuit, impossible évidement d'accélérer, je suppose que la baisse de ma FC moyenne en est l'illustration ?

Soucieu - Beaunant - 57Km
Temps : 07:09:58:84 - Classement 1298e/4089
J'ai l'impression que des centaines de coureurs me doublent à tous les instants. J'essaye tant bien que mal de calculer mon retard, je sais bien évidement depuis longtemps que mon objectif de sainté d'argent est complètement cramé, j'essaye de me dire que je peux encore accrocher le sainté de bronze...

Beaunant - Lyon - 64km
Temps : 08:02:23:76 - Classement : 1387e / 4086 (oui je sais l'arrivée indique 4101 classés, je me suis basé sur le résultat live)
Je ne souviens plus exactement quand le jour c'est levé, ce que je me souviens à ce moment avec une cruelle acuité c'est ce que j'avais dit à propos du jour : je ne devrais pas le voir sauf énorme défaillance... ouais et bien j'y suis...

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, j’accueille la fameuse montée avec soulagement, comme souvent, j'en profite pour récupérer en marchant, je peux même encore espérer le sainté de Bronze.

Mais le faux plat montant final et surtout la descente (oui une descente roulante, peu pentue, sur route !) m'aura été fatale. Cette partie sera tout simplement incroyablement interminable. Je me ferais sourire en appliquant la méthode cyrano "alternance de marche et de course" à la différence près que cette méthode est normalement réservée aux coureurs de 24H :p

Et je vois inexorablement s'éloigner l'espoir du sainté de Bronze... plus la force de lutter pour aller le chercher.

Lyon - Arrivée 
Temps : 08:44:19:05 - Classement : 1491e (104 places perdues en 4 km !!)/ 4101
Cette partie n'a pas été interminable, non, elle a été sans fin... J'ai eu l'impression d'être dans une stase temporelle couplée à un immobilisme absolu. Passons sur la prime de fin de course que nous a réservée les organisateurs : les escaliers et ce passage sur les quais.

Me voilà enfin en vue du parc de Gerland, je scrute avec avidité le palais des sports, c'est celui là ? non ! rhhaaa, celui-là ? non plus, mais c pas vraaaiii et soudain j'entends "allez encore un virage et vous êtes arrivé" et je le vois : et là, l'émotion, énorme, totale, d'autant plus forte que je suis épuisé, toute la justification de tant d'efforts inutiles pour seulement vivre cette fulgurance absolue : j'y suis !! je vais le faire !! n'importe comment mais je vais le faire !! émotion multipliée (est-ce encore possible ?) par la vue de ma femme à l'intérieur du palais et je franchi cette damnée arche ! C'est fini... 68km, une première pour moi, mal géré, mal couru, à plus d'1h15 de mon objectif initial, dont plus de 30km de difficulté, d'épuisement, de noobitude mais je l'ai fait ! Je l'ai fait. C'est tout.


Focus Matériel
Avant de rentrer dans les conclusions de cette course, petit passage vers l'équipement.

Mes Peregrine après "la guerre" :)
Les chaussures : j'avoue, je m'étais posé la question entre mes Kinvara et les Peregrine. Même si le choix m'avait semblé évident entre ces chaussures de trail légères que sont les Peregrine et entre mes routières minimalistes sans aucune accroche, certains ont fait le choix de partir en routière. He bien, respect s'ils sont arrivés au bout ! Et respect au carré s'ils ont tenus leur objectif ! Mon avis, pour ce qu'il vaut, est que c'est quand même un peu se tirer une balle dans  le pied de partir en routière sur cette course... encore plus évidement avec les conditions boueuses rencontrées. Je le répète, je n'ai jamais glissé, l'accroche de mes Peregrine aura été parfait du début à la fin.

La frontale : j'ai utilisé jusqu'à Sainte Catherine des Led Sensor H7 dont j'avais dit le plus grand bien : puissance, légèreté, prix, sauf que le variateur n'a pas tenu et rideau la Sensor juste avant Sainte Catherine... Du coup, j'ai fini avec mon frontale de secours, nettement moins puissante mais qui ne m'a pas lâché : la Petzl Tikka XP2.

La tenue : collant long d'hiver, un teeshirt ML moyennement épais et une veste coupe vent légère. Je pense que c'était la bonne équation : ni froid ni chaud avec les températures rencontrées (voir graphique ci-dessous)

Température et précipitations sur le parcours de la Saintélyon 2011

Hydratation & Alimentation
Depuis mon trail du Bugey, je pensais avoir des certitudes de ce coté. C'est confirmé : eau plate avec un camelbak d'1.5L rempli régulièrement + 1/2 mulebar toutes les 30/40mn me conviennent. J'ai du, par moment, espacer un peu la prise de mulebar (de 5/10mn) malgré tout car je sentais mon estomac un peu "brassé".


Questions réponses "spécial saintélyon"
Je me posais tout un tas de questions plus ou moins futiles avant de commencer cette saintélyon, je me suis dit que cela pourrait être intéressant de vous donner un éclairage après la course


Est-ce que le premier ravitaillement à saint Christo bouchonne tellement ?
Pas vraiment, en tout cas au moment où je suis passé (1000e place), oui il y a beaucoup de monde et il faut peut être un peu jouer des coudes, et encore, mais franchement, cela ne vaut pas la peine de ce prendre la tête pour çà.

Est-ce que les accès "point d'eau remplissage poche à eau" sont facile à trouver ?
Oui, je n'ai du demander leur emplacement que pour le dernier ravito. Pour les autres, ils sont placés soit à l'entrée soit à la sortie des tentes du ravitaillement et sont très visibles (une série de robinets).

On trouve quoi aux ravitaillements ?
C'est basique : beaucoup de sucré (banane, pain d’épice, ce genre de chose), un peu de salé froid (des sortes de gâteaux apéritifs mais pas de Tucs) et du chaud (que je n'ai pas testé).

Routière ou chaussures de trail ?
J'en ai déjà parlé, pour moi, il n'y a pas photo : des chaussures de trail (option légèreté avec une bonne accroche). Peut être qu'avec un temps d'été (en hiver !) des routières sont envisageables mais sinon...

Quelle forme prend le fléchage ?
Des flèches marquées "saintélyon" très visibles. Maintenant, je dois reconnaître que vu le monde qui était autour de moi, les flèches n'ont jamais été nécessaires.

Est-ce que c'est facile de doubler ?
Oui, définitivement oui, en tout cas par rapport à un trail "normal", les chemins sont la plupart du temps des chemins agricoles assez large. Même avec la boue les possibilités de dépassement sont très nombreuses. Il existe quelques "single trace" mais c'est vraiment une minorité et ils ne durent jamais bien longtemps.

Est ce que le buffet d'arrivée promis type "machon lyonnais" "était bon ?
Je ne sais pas, j'ai du arriver trop tard parce qu'il n'y avait rien de tel... C'est curieux cette organisation qui allie manifestement une grande expérience à une approximation réelle sur certains aspects... Passons...

Récupération
J'ai surement déjà écrit sur ce blog que la limite absolue que je me fixais sur ma pratique de la course à pied était la santé. Je cours pour être en forme pas pour me détruire physiquement.
He bien je suis toujours en forme. Je n'ai absolument aucune douleur 2 jours après la Sainté, je sens bien une bonne fatigue résiduelle mais aucune crampe, aucune douleur musculaire, articulatoire, tendineuse, rien nada ! Je ne fait pas le canard dans les escaliers, marche normalement, du bonheur quoi.
A chaud, j'ai fini épuisé bien sur mais là encore je n'avais pas de douleur : j'étais bien sur un "peu" coincé, çà tirait de partout mais je n'ai pas éprouvé de douleur au genou, au dos ou ailleurs.
C'est évidement ma principale satisfaction.

Quelles conclusions ?

J'ai l'impression d'avoir tellement accumulé d'erreurs que j'ai du mal à faire le tri.. et donc à identifier clairement les causes du problème, du moins avec certitude.

Si je commence par une analyse comparative des résultats autour de 7H3O sur les années 2009, 2010 et 2011
Année 2009 - Conditions excellentes
Année 2010 - Conditions apocalyptiques (neige, glace)
Année 2011 - Boue mais climat favorable

On remarque qu'un temps de 7h30 m'aurait classé dans les 530 dans des conditions excellentes... 530 sur environ 4000. Dit comme çà, c'était clairement un objectif trop ambitieux.

Pourtant les temps de passage théoriques étaient nettement en dessous de ce que j'avais travaillé pendant mes entrainements. L'hypothèse la plus probable est que j'ai complètement sous-estimé les spécificités de la Sainté dans la définition de mes objectifs :
- départ à minuit
- nuit
- monde
- conditions météo

Du coup, obsédé par ce chrono trop ambitieux, j'ai fait mon erreur principale : le sur-régime ; clairement indiqué par ma FC maintenue bien trop haute pendant bien trop longtemps.

J'espère en tout cas ne pas faire d'erreur d'interprétation, les choses me semblent assez évidentes mais... noob un jour noob... ;) Une de mes interrogations repose évidement sur ma préparation : correcte ou non ? J'ai tellement mal gérée ma course que je ne sais plus.

En tout état de cause, j'observe clairement une dégradation très forte des mes aptitudes à la course à pied avec l'augmentation de la durée de course :
10Km, 38:16 en juin 2011 (soit une cote rodio a 1240)
Marathon : 3:13 en avril 2011 (cote rodio 1137)
Trail l'incontournable : 5:12 en juillet 2011 (cote rodio 999)
Trail Bugey : 06:35 en septembre 2011 (cote rodio 971)
Saintélyon : 08:44 (cote rodio 850)
Cela ce passe de commentaire.

Comment expliquer cette érosion ? manque d'expérience ? mauvaise gestion de course ? pas assez d'années de pratique ? Surement un peu de tout çà...

Concernant cette Saintélyon, le sentiment de frustration domine un peu... Certes j'ai fini mais c'est le principe du verre à moitié plein ou à moitié vide.. Plus que le temps, c'est le fait d'en avoir tellement bavé qui me frustre. Ceci dit, que me reste t il de cette Saintélyon ? Des images plein la tête, des bandeaux lumineux sur des centaines de mètres, une émotion incroyable à l'arrivée.

Et finalement, après vous avoir parlé de ce qui a pu ressembler à un chemin de croix, est-ce que je compte retenter cette course ? Oui, mille fois oui, non pas par masochisme mais par la volonté de refaire correctement cette course, prendre du plaisir pendant 68km (oui oui même sur ces satanés quais du quartier de Confluence !); pouvoir profiter de chaque instants de cette course si particulière.

Bonus - Trace GPS Garmin de la saintélyon 2011



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40 commentaires:

Blog Toto a dit…

Ton compte-rendu est à la fois agréable à lire, riche d'enseignements et sans concession. Ton objectif était peut-être trop ambitieux mais avoir réussi à tenir au mental sur une aussi grosse partie du parcours devrait te donner confiance pour tes prochains défis!
Bravo en tous cas!

peon runner a dit…

CR super complet, j'ai de la peine pour toi en lisant combien tu en a bavé. Cela dit, tu fais une place plus que correcte, et il y en a beaucoup derrière toi qui ont du en bavé autant voir plus. Je te souhaite de la refaire et profiter plus cette fois, en tout cas un gros bravo pour être un finisher de la SaintéLyon, ce n'est donné forcément à tout le monde :)

Girith a dit…

merci ;) pour la peine pas besoin ^^ comme disait Murakami "la souffrance est obligatoire, la subir est un choix optionnel" (traduction libre)

Girith a dit…

J'ai essayé d'être honnête, le principe du cr doit valoir dans les deux sens : qd çà marche ou non ;)

Tercan a dit…

Super ton CR, noter tes erreurs 'rapidement' te permettra l'an prochain de t'en souvenir... et ça, ça compteras autant que tes entrainement VMA au final :)
Après sur ta question de la SainteLyon elle même, sa spécificité n'est pas (à mon avis) la course de nuit. C'est plutôt que c'est une course de 69km (oui bon ça on sait) mais qui laisse très peu de place au période 'calme' ou 'de repos relatif'.
Paradoxalement, sur un UTMB, de longues montées comme le col feret te permets de 'relacher' un peu... même si physiquement ces cols sont souvent difficile à passer.
Sur la Sainté, les montée prennent rarement plus que quelques minutes et derrières : il faut relancer constamment... sur 8h de course, ça fini par user.
C'est à mon avis là, la grande spécificité/difficulté de cette belle course.
Allez... à l'année prochain (ce sera la 4ème pour moi du coup :))
PS: le coup du cardio dans les 16 premiers km est presque 'collector' ;)

Girith a dit…

oui c'est effectivement le but de coucher tout çà par écrit pour en avoir une trace ^^ avec ma mémoire de poisson rouge en plus :p
Tu as raison, c'est un profil très roulant donc les relance sont nombreuses, peu de temps "sans courir". Et oui, c'est un collector :p ^_^'

Eponyme a dit…

Bravo, tu as serré les dents et tu as tenus, c'est le principal ! Quelques idées qui me viennent en lisant ton CR (très instructifs) :
- ne pas changer ton rythme de sommeil si il te convient habituellement (premier ding négatif qui n'en ai en fait pas un d'après moi), mais ajouter une sieste (deuxième ding négatif l'après midi).
- la nuit, c'est spéciale, très spéciale. Pour avoir fait 2 fois la première boucle de l'Origole (moins de 25Km, même date que la STL), et bien j'ai toujours galéré... Aucun repère visuel, difficulté à m'alimenter, etc... C'est normal que le rythme soit plus dur à tenir.
- dernier élément : c'est une course longue ! C''est bête à dire, mais quel était ta distance max précédente (je ne me souviens plus pour les différents trails que tu as couru). Plus la course est longue, plus l'expérience compte, pour moi, "l'érosion" que tu présentes en toute fin de cr n'a rien d'étonnante. 

Reposes toi bien, et encore bravo ! :)

MonsieurStrongman a dit…

ah putain, excellent CR!! J'ai kiffé à la lecture, j'ai apprécié les détails que tu as donné. Malgré ce que tu te reproches, un grand bravo pour cette première
tu viens de méchamment me motiver pour la tenter en 2012!!

Vince56 a dit…

Superbe CR, c'est vraiment instructif pour ceux qui veulent aborder cette course. Une petite question sur la FC de ta course : fais-tu partie habituellement des gens qui ont une FC plus haute en course qu'à l'entrainement pour une même allure ? C'est mon cas et c'est donc malheureusement délicat de prévoir une allure de course correcte.

En tout cas un grand bravo pour avoir fini cette course. Comme pour le marathon, tu feras beaucoup mieux à ton deuxième essai je suis sûr !!

Lexel a dit…

beaucoup de chose a dire sur ce CR, la première c'est qu'il est top j'ai franchement eu l'impression de vivre la course avec toi, de plus maintenant je sais a quoi ressemble la STL vu de dedans mais  tu est trop dur avec toi même, pour une première sur beaucoup de point c'est un un chrono tout à fait honorable, tu est finisher, certe tu en a chié grave... mais tu est Finisher hey 69km la nuit, dans le froid, la boue, c'est pas une ballade de santé non plus.

Et puis il y la course ou c'est ton jour, tu va bien tu survolle l'epreuve tu kiff" et il y a les autres jours ceux ou c'est pas le jour pour X raison c'est juste pas le jour..., ça arrive à tous même aux premiers.

Ensuite vient ce satané CARDIO !!! alors à l’entrainement tu tient tranquille ton 155, sur le papier avec 155 tu finit ta course nickel, etc ... mais voila le jour de la course, avec le stress, la fatigue, l’excitation, le poids du matos, les temps de passage à tenir  bien 155 tu le tient plus... alors le jours de la course quand tu voit 167 sur le compteur tu fait quoi tu t’arrête sur le bas coté pour laisser redescendre ? tu ralentis franchement l'allure ? ha oui mais ça tu peut pas ... ça pousse derrière, ça double, etc... et ça c'est pas bon pour le morale, et puis tu te sent bien alors tu continue, avec l'obsession du petit compteur qui dit a ton cerveau qui tu est "trop haut", et ton cerveau te reponds trop haut = cramé, fatigué, usée, et là arrive les pensées négatives, stress &co
Bref tout ca pour te dire que le cardio ou c'est bien à entrainement, mais en course tu le laisse à la maison, ou au pire tu en désactive l'affichage et le garde juste pour l'analyse "après" course (methode Runmygeek) - faire confiance à ta préparation et ecouter ses sensations c'est pas mal aussi :-).

Jeromecanaud a dit…

bravo pour ton CR trés objectif et précis.Ton analyse sur les points d'avant course qui ont été des erreurs est pertinente.
En lisant ton premier post avant ce compte rendu complet, je m'étais dit que tu avais du partir trop vite en voyant les places perdues .
Une chose m'étonne dans ton hydratation de course c'est que tu ne mettes que de l'eau et pas une boisson énergétique maison simple (malto+fructose+vitamineC+sel+eau).
Ton coup de fatigue ne serait-il pas également lié à ton hydratation/alimentation pendant la course?
J'apprécie ton approche, et j'apprends bcp sur ton blog. Notamment sur les chaussures saucony peregrine que je vais commander.(j'ai le même gabarit que toi, cours en asics, fais trail et ultra et suis attiré par plus de minimalisme)
le site d'A.roche, www.sport-diet-coach.com est une référence pour moi sur l'approche entrainement et diététique. Il est trés complémentaire du tien.
Bonne journée.
Jérôme

nfkb a dit…

Merci pour ce super CR qui servira à tant d'autres coureur, voilà une nouvelle preuve de ta générosité :-)
Comme toi j'ai eu des gros problèmes de moral à mi-course et j'ai fini aux forceps. Peu ou pas de plaisir.
Je vais essayer de pondre aussi mon CR prochainement.
Ça sera mieux la prochaine fois :-)

rémi

PS j'aime bcp aussi le livre de murakami sur la CAP :)

Kramble a dit…

Bravo pour la course, merci pour ce cr très instructif, tu feras mieux l'année prochaine ça semble certains vu l'expérience engrangée ! Et vive les peregrine !

PS comme Jerome Canau, je m'interroge sur ton régime eau plate only, ton taux de glucose/ heure est-il au top ?

Girith a dit…

merci d'avoir pris le temps d'écrire ce long com ;)
je note pour le rythme, surtout pour la sieste, mon plus long précédent trail c'était 56km pour 1500m donc effectivement le coté inexpérience doit jouer à fond

Girith a dit…

merci :-)
la stl ce n'est que du bonheur sur 68km :-))))

Girith a dit…

merci beaucoup pour toutes tes réflexions !
j'avoue que le coup du cardio m’interpelle, j'ai toujours couru mes courses sur route sans cardio, j'avoue que m'en passer me pose un problème sur l'absence de repère, je compense mon manque d'expérience trail par çà justement. Maintenant je comprends aussi très bien ton argumentaire... arf j'hésite pas mal du coup pour mes prochaines courses.... je vais méditer là dessus

Girith a dit…

Pour l'hydratation et l'alimentation en glucose, j'avais fait les calculs de mes besoins caloriques (en rapport glucose / malto), j'étais arrivé à un équilibre me semble t'il avec mes mulebar et quelques compléments légers au ravito, faut que je re check tout çà et merci pour ton com :)

Girith a dit…

merci ^^ commpagnon de "galère" ;) je suis curieux de lire tout cr aussi tiens :) pour comparer nos impressions, et comme tu dis, on fera mieux la prochaine fois

Girith a dit…

merci à toi ;)
comme je le commentais, j'avais calculé mon apport mais je vais vérifier tout çà malgré tout

Jeromecanaud a dit…

Bonjour Lexel, je dirai que Girith a justement couru aux sensations au début (excitation, se sentir bien, pas de douleur,...) et c'est peut être ce qui l'a mis dans le rouge.Vu que son cardio lui indiqué une FCM trop élevée par rapport à la longueur du parcours , peut être qu'en en tenant compte c'est à dire en ralentissant sans s'occuper des autres il y avait la possibilité de faire une course plus rapide sur la fin.
Tu as raison sur des courses plus courtes, le cardio ne sert à rien pendant la course car il y a de grande chance d'avoir une FCM plus élevée que prévue.
:-).

Francois a dit…

Deux choses me sont tout de suite venu à l'esprit en lisant tout ça :

-bcp de coureurs sont admiratifs de ce genre de distance qu'ils ne peuvent pas viser (moi y compris), et voilà quelqu'un qui finit justement, mais sans être vraiment satisfait. Comme quoi on est exigeants, on veut ET finir ET bien figurer, même pour une première... L'aspect psychologique est impressionnant, on se conditionne tellement qu'on oublie que déjà finir ce genre de course à sa première, c'est une belle satisfaction non ?

-ensuite, si je passe en revue les "ding" et ton état après la course, on voit que physiquement, tu étais prêt (pas de blessure, pas de douleurs...), mais que tu as mal géré ton énergie (et avant, et pendant), non ? Tu as estimé tes besoins nutritifs visiblement, je serais curieux de voir la formule... Tu as pris une bonne marge de sécurité ? :) Pour le stress, l'excitation, ou des trucs couillons comme le froid peut-être ? 

En tout cas, on l'a tous fait au moins une fois le coup de la fringale en partant trop vite... Hélas pour toi, ça prend d'autres proportions sur ce genre de course ;)

Girith a dit…

cela a toujours été une "priorité" pour moi depuis que je cours, je veux finir certe mais la manière est aussi importante : je veus éviter tant que possible de finir à l'agonie comme cette course, indépendament du chrono d'ailleurs, une grande satisfaction perso par exemple est d'avoir réussit à courir deux marathons sans me louper (à 1/2km pres qd meme ^^) pour moi, et j'avoue que c'est très personnel, la manière que j'ai de faire une course importe quasiment autant que le résultat final

pour l'apport calorique, je pense qu'il était suffisant, je n'ai pas fini en hypo, et je n'ai pas eu de "fringale", simplement un épuisement total :p

Arlerond a dit…

felicitations 
et ne soit pas decus par ta performance
elle est tres bien surtout si tu as pris du plaisir car c'est ce qui compte a la fin ehin ;)
sinon pour les machons j'etais comme toi rien trouve sauf un panier repas avec un sandwich , du taboulet , gaspacho et une bouteille d'eau gazeuse.
p.s : essaye en vff la prochaine fois  je peux t'assurer que cela peut etre fun

Girith a dit…

houla je ne suis pas mur du tout pour utiliser des vff sur ce genre de course :-) je ne le serais peut être même jamais ;)
merci pour ton com en tout cas

Lexel a dit…

@d8b514e23e37dd56aef9c27f23216b91 oui je suis ok avec toi sur ce point mais ce que je suppose c'est que la vu du cardio qui te dis attention "pti gas tu est trop haut" a un effet pervers dans le sens ou ton cerveau prends pour aquis que tu t'est est trop haut, et que donc tu va te crame et que donc tu va en ch... jusqu'au bout.

Girith   je veux juste de dire de pas trop te laisser "trop" guider par ce magnifique outils qu'est le cardio. Peut être qu'une bonne piste serait une utilisation juste en début de course pour modérer tes ardeurs et te caler sur un bon tempo.

Cyrille a dit…

Super CR, ne te flagelles pas tout est normal : c'est ta première, aussi longue, de nuit, avec de la boue, tu rajoutes le stress du départ (sisi tu étais stressé comment ne pas l'être un minimum ? :p), et tu obtiens tes 10/15 puls de "trop" avec un départ à mon avis un poil "rapide" pour toi (je te rassure, à 6 au kilo c'est déjà rapide pour moi :D, surtout pour "démarrer), voilà....les bons points sont quand même tes Peregrine (nous t'avions prévenu - /siflotte), et surtout le fait que tu as été au bout, après la notion de performance pour une première......cool cool cool....:D
Je ne sais plus qui a dit qu'on apprend de ses "échecs" plus que de ses succés, te voilà renseigné :)

Julien a dit…

ça c'est dommage !


l'entrainement est tellement différent de
la course !


Ex perso :


-     
séances d’ema longues (25 à 30’) en
finissant presque à bloc, je suis à peine à 170bpm de moyenne ; et je fini
rincé


-     
mes 2 marseille cassis : mini 175bpm tenus
pendant 1h40... 

Girith a dit…

juste pour le coup du "stress depart = +10 fcm" le premier kilomètre plutot plat donc le seul qui me permet de bien faire correspondre allure et fc (voir le tableau ci dessus) montre que ce n'est pas le cas : je suis à 05:00 du kil avec une fcmoy de 142, c'est même plutôt moins que lors de mes entrainements
j'étais en sur régime apr-s c'est tout :-) et je suis bien d'accord avec tout sur les échecs même si c'est un semi echec ou semi réussit au choix ;)

Girith a dit…

après réflexion je pense que je le garderais mais en indication, l'effet pervers de cette course a été il me semble de planifier un temps trop ambitieux, ce qui a eu une cascade de conséquence négatives, pour la prochaine course trail, j'abandonne toute idée d'objectif chrono en me gérant au cardio et effectivement pourquoi pas qu'en début de course histoire de me caller

Girith a dit…

merci à toi ;)
j'ai vérifié et je ne pense pas non que je sois dans ce cas, il me semble avoir une fc constante course/entrainement

Daniel Riou a dit…

Wow, en terme de CR détaillé, tu atteint un nouveau niveau, c'est certain!

Girith a dit…

c'est l'effet mécanique de l'augmentation de la distance de course, heureusement que je ne vais pas faire d'ultra :-)

Guillaume Bresson a dit…

Il y a des jours comme ça où il est impossible de se dissipliner. Courir juste, adapter l'objectif selon les sensations du jour, c'est difficile. C'est ce que je n'arrive pas encore à faire. C'est pour ça que nous ne sommes pas des champions.

Pepshroc a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec Lexel, dans mon cas le cardio devient un instrument de préoccupation dans les courses, car ce qu'il indique n'est jamais en rapport avec les vitesses vécues à l'entraînement. Je ne suis pas quelqu'un de spécialement stressé mais le petit complément d'adrénaline de la course fausse les résultats du cardio, je préfère donc faire quelques séances spécifiques à vitesse de course en m'attachant aux sensations (par ex dynamique relâché pour un semi, footing rapide pour marathon, dynamique pour un 10, footing très léger pour un 100 km...); En fonctionnant ainsi plus de stress en essayant de comprendre les données inhabituelles de mon cardio qui entraînent en plus une cogitation intense qui ne sied pas à la réussite de mon objectif en me détournant de celui-ci (c'est à cause de fréquence cardiaque trop importante que les pensées négatives sont arrivées sur mon 1er 100km et cela ne reste pas pour moi un bon souvenir). Nous pouvons remarquer aussi que Véronique Billat arrive à enregistrer des améliorations significatives du VO2max de ses athlètes en ne les faisant travailler qu'avec les sensations après avoir réalisé un travail préalable d'apprentissage des allures, ce que j'appelle par ex "dynamique relâché pour le semi" (cf le programme r2ph sur le site de Véronique Billat).
Merci pour ce site, on se rend compte que la passion en est le moteur.

Girith a dit…

c'est assez remarquable en fait, on retrouve deux ces commentaires un clivage très marqué dans la cap, j'avais eu envie d'en écrire un article justement : le coureur au feeling et le coureur "matheux", je dois reconnaitre que je ne sais pas faire au feeling, il me faut une indication objective, d'ailleurs je rapelle au passage que j'avais une fc complètement normale au départ (1er km) par rapport à mon allure d'entrainement ;)
en tout cas merci pour ton commentaire, j'avoue que c'est toujours très enrichissant de lire vos réactions, merci encore

Girith a dit…

je suis assez d'accord ;) merci pour ton com

Greg Runner a dit…

Ah ouais, c'était quand même la galère. Comme tu dis, il faut retenir des leçons de ce genre de course. D'ailleurs, c'est bien aussi pour tes lecteurs de rappeler les travers dans lesquels on peut tomber, les pièges à éviter.
Merci pour ce compte rendu détaillé, très complet.

Girith a dit…

je dois reconnaitre que je préfères ton récit, en bref :-)

Rchauny a dit…

Salut !

Bravo pour ce compte rendu ! Vraiment sympa à lire, pleins de souvenirs qui remontent... Et bravo (malgré tout!) pour cette saintélyon ! on a fini à 4min d'écart (http://connect.garmin.com/activity/134795584) mais pas dans les même conditions :p j'avoue y avoir été toute en souplesse et avoir vraiment apprécié la course, quitte à finir avec un chrono "moyen". Tout ce que tu as vécu, je l'avais expérimenté quelques mois plus tot sur mon premier marathon, chat échaudé... je crois qu'on y passe tous, c'est bonne école ! Bon en tout cas, bravo pour ton blog, moi meme dans le web, coureur depuis 2 / 3 ans, pas trop vieux mais plus tout jeune, je m'y suis bien retrouvé. Tu dois être de grenoble vu tes topos, donc à bientot peut-etre (nivolet rivard). Par contre pourquoi avoir pris un coach alors que franchement, apprendre à gérer une VMA, des calories ou autre, c'est quand meme moins technique que du C++ ? ;)

A +++

Sabinezaina a dit…

J'ai adoré te lire, merci pour les conseils

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